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Le brutalisme architectural : on l’adore ou on le déteste

Dans sa série « sélection & coups de cœur », l’agence Insula Immobilier vous initie aujourd’hui à un style d’architecture pour le moins particulier, puisqu’il s’agit du brutalisme. Né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ce style architectural est apparu en Angleterre sous le nom de « new brutalism ».

 

Le brutalisme, en vogue au début des années 50

 

Le brutalisme est un nom donné à un style d’architecture froid et épuré né après la Seconde Guerre mondiale en Grande-Bretagne. Véritable tendance parmi les jeunes architectes, il s’est imposé dans le paysage urbain du début des années 50 jusqu’à la fin des années 70. Teintée de violence, l’origine de ce type d’architecture naît d’une volonté de s’opposer fermement à d’autres styles ornementaux, comme le style Beaux-Arts, très en vogue aux États-Unis jusqu’aux années 1950. Décidément, les Anglais nous surprendront toujours, mais c’est aussi ce qui fait leur charme.

 

Le Corbusier, figure de proue de cette architecture

 

Si l’on devait définir le brutalisme en deux mots, nous dirions simplement « matériaux bruts ». L’architecture brutaliste est caractérisée par un design froid et minimaliste, dont les matériaux de base sont peu onéreux, et essentiellement constitués de béton brut, mais également de verre et de briques. Précisons qu’après la Seconde Guerre mondiale, ce style architectural a permis la reconstruction de villes entières à moindre coût, si l’on peut le dire ainsi. Le franco-suisse Le Corbusier est sans conteste l’une des figures de proues de ce style, pour ne pas dire le pionnier. La « Cité Radieuse » de Marseille en est d’ailleurs un illustre exemple.

 

Mais alors, ça ressemble à quoi, le brutalisme ?

 

Le brutalisme a été loué par toute une (jeune) génération d’architectes souhaitant purement et simplement s’opposer aux inégalités causées par la gentrification à travers ce style. Il s’impose à nous dans sa forme la plus brute, et a donné naissance à des constructions aux proportions imposantes et à la géométrie répétitive. Dès lors, sont apparus des édifices massifs, des tours et autres blocs de béton, que certains ont accusé de dénaturer le paysage, quand d’autres y voyaient-là l’emblème d’un style avant-gardiste. Parmi d’autres figures emblématiques du design brutaliste, on peut notamment citer Alison Smithson, Marcel Breuer ou encore Bertrand Goldberg.

 

Finalement, le brutalisme, on l’aime ou on le déteste

 

Le brutalisme suscite une certaine ambivalence parmi les amateurs d’architecture. Comme le disait Le Corbusier : « Des centaines de fois, j’ai pensé que New-York est une catastrophe, et une cinquantaine de fois : c’est une catastrophe magnifique ». Ce style d’après-guerre fascine à la fois qu’il dérange, et fut longtemps critiqué pour son austérité. Pourtant, il revient plus que jamais sur le devant de la scène, après avoir été banni de l’espace public. Une chose est certaine, qu’on aime ou qu’on déteste, le brutalisme ne laisse personne indifférent. Et c’est probablement ce qui a fait son succès en son temps, et finalement, son retour en force au cours des dernières années.

 

 

 

Dans sa prochaine série « sélection & coups de coeur », Insula Immobilier vous proposera de découvrir l’architecture soviétique, qui a marqué à jamais le paysage de nombreux pays, alors sous emprise stalinienne…